Voici une dizaine d'années, les nostalgiques du rail sont aux anges : dans un coin pittoresque des Trois-Frontières, un ferrovipathe hors normes va transformer la gare de Hombourg (Plombières) en un musée du chemin de fer. Le promoteur est déjà propriétaire, depuis 1986, du bâtiment principal racheté à la SNCB. Walter Ley, l'acheteur, en veut et ne lésine pas sur les moyens. Il récupère l'infrastructure démantelée de la ligne 38 reconvertie en RAVeL, s'entoure d'anciens cheminots retraités qui mouillent leurs chemises et obtient la sympathie des forces vives régionales qui escomptent un atout touristique de première valeur.
Walter Ley, en 1997, tient la forme. Non seulement il restaure à l'identique la «mamée petite gare» en réinstallant même la marquise détruite en 1914 mais, en collaboration avec la SNCB, il loue le terrain de la société et y aménage un drill ferroviaire de 1500 mètres avec maillage des voies, nouvelles traverses, ballast reconditionné et jonction maintenue avec la ligne 24, c'est-à-dire le tronçon des marchandises entre Anvers et l'Allemagne.
L'accroc au fer va même plus loin. Il achète tout ce qui roule encore. Trois locomotives d'antan, acquises en mauvais état, sont déplacées à prix d'or en Suisse pour être retapées. La firme est en difficultés financières. Le passionné entre spontanément dans le capital pour sauver ses motrices. Pas de chance, l'atelier helvétique est mis en faillite et Walter Ley perd sa mise. et ses trois vapeurs confinées au-delà des Alpes.
Hombourg, déjà, sature. Le long du sentier de promenade de la ligne 38, ce sont une quarantaine de vieux wagons qui s'accumulent. Et, en gare de Montzen, une centaine de pièces roulantes diverses (dont un autorail) sont abritées dans les hangars de la gare.
Aujourd'hui, le site hombourgeois a tout du cimetière abandonné. Le capharnaüm est une réalité qui prend des airs surréalistes avec ses vestiges rouillés, désarticulés, à moitié désossés qui pourrissent sur essieux à côté d'une brasserie pimpante.
Faute d'aménagement, l'environnement en prend un coup. Pire, la SNCB qui n'est plus payée depuis des années pour la location de Montzen et l'occupation de la ligne de Hombourg, est dans une situation délicate. Elle vend ses hangars et a mis bout à bout le matériel indésirable qui fait deux longs convois prêts au départ. Pour où? C'est le problème. À Hombourg, il n'y a plus place. À la casse le matériel obsolète? Walter Ley n'en veut pas, sûr de posséder un patrimoine ferroviaire extraordinaire qui, pense-t-il, sera remis en état grâce à une armée de bénévoles. C'est son rêve. Qui paraît irréalisable faute d'argent d'abord, de finalité ensuite. Bref, c'est l'impasse. Ici aussi, il faut une sortie de crise.
Coin salle de bain
Wagon couchettes





La chaufferie

Wagon postal ??

Couloir

Compartiment



L'attente ... 



Cabine de pilotage